Divali représente la victoire du bien sur le mal et aussi celle de la lumière sur les ténèbres. S’il y a une constance dans cette fête religieuse depuis des millénaires, c’est bien les « diyas », des petites lampes en terre cuite, qui sont allumées devant les maisons. Mais au fil du temps, à Maurice, en Inde et partout dans le monde où cette fête est célébrée, il y a une évolution, que ce soit dans la préparation des gâteaux ou encore l’utilisation plus généralisée des guirlandes électriques.
Pandita très active au niveau du social à Dubreuil, Rajvansh Saulick, se souvient avec émotion du temps où elle était petite et aidait ses parents à préparer les diyas et les gâteaux. Agée de 62 ans aujourd’hui, elle raconte qu’autrefois les gens n’avaient pas les moyens d’acheter des lampes ou même de l’huile. « A une époque dans les villages, les gens qui n’avaient pas les moyens d’acheter des diyas se servaient des petites papayes qu’ils coupaient à moitié. Il suffisait ensuite de mettre un peu d’huile et une mèche pour avoir une bonne alternative aux lampes en terre cuite » nous dit la pandita.
« Il faut aussi savoir qu’à l’époque toutes maisons du village n’étaient pas connectées au réseau électrique et les lampes étaient allumées simplement pour l’éclairage des maisons. Donc le fait d’allumer les lampes faisaient partie de la vie quotidienne des villageois » souligne Rajvansh Saulick. Selon cette dernière, l’évolution vers les lampes électriques s’explique principalement par le manque de temps car tout le monde a un travail aujourd’hui, contrairement à son époque où les femmes restaient à la maison et s’occupaient du ménage. « Les gens n’ont plus le temps aujourd’hui, ils sont pris par les soucis de la vie quotidienne. Malgré la présence de toutes ces guirlandes électriques, certains allument toujours des lampes en terre cuite. Je suis convaincue que cette tradition se perpétuera toujours. »
Divali : Diyas et ampoules électriques pour perpétuer la tradition
