Jyoti Jeetun, l’énigme de l’alliance PTr-MMM-ND
La décision de Jyoti Jeetun de s’adhérer à l’alliance PTr-MMM-ND intrigue plus d’un. Le choix de s’aligner aux côtés de Navin Ramgoolam est surprenant.
Pourquoi ? Il faut remonter dans le passé, soit en 2005. Le Parti Travailliste accède au pouvoir. Jyoti Jeetun est la première victime de l’opération « lev pake aller » de Navin Ramgoolam. Jyoti Jeetun était révoquée de son poste de directrice générale du Sugar Investment Trust (SIT), rapporte Le Mauricien du 25 décembre 2011.
Elle est perçue à ce moment-là, par les travaillistes comme « trop proche » de Paul Bérenger, le frère de Navin Ramgoolam aujourd’hui, mais considéré à cette époque comme l’ennemi juré du Ptr. Le mot d’ordre est donc, passé au Conseil d’administration pour la mettre à la porte. Elle refuse et sollicite un conseil légal qui la donne raison. Une campagne de harcèlement débute contre Jyoti Jeetun.
Et finalement, huit membres du Board du SIT, le 19 août 2005, toujours selon Le Mauricien de l’époque, votent en faveur de la motion pour le renvoi de Jyoti Jeetun, malgré l’avis légal. Jyoti Jeetun est virée du SIT, « avec une brutalité qui évoque davantage les Républiques bananières que les régimes démocratiques », souligne le quotidien.
Ce qui la pousse à saisir la cour industrielle. Entre-temps, elle se retrouve sans emploi, vu que les portes du secteur privé lui sont fermées. Elle est déboutée par la cour industrielle, invoquant que « son renvoi ne relève pas de la… Labour Act ». Jyoti Jeetun fait appel de ce jugement devant la Cour suprême.
En 2010, la Cour suprême affirme que la révocation de Jyoti Jeetun était illégale et ordonne le SIT à lui payer des indemnités de licenciement « au taux punitif ». Le board du SIT fait appel de ce jugement devant le Privy Council. Dans un jugement publié en décembre 2011, le Privy Council « décrète que la révocation de Jyoti Jeetun « était illégale ».
Jyoti Jeetun, l’énigme de l’alliance PTr-MMM-ND