Platinum Card Saga : Gurib-Fakim tente de démontrer que son erreur était de bonne foi

Devant la Commission d’enquête, Ameenah Gurib-Fakim a tenté de démontrer qu’elle a utilisé la carte Platinum par inadvertance. Nous y revenons, ce samedi.
Platinum Card Saga : Gurib-Fakim tente de démontrer que son erreur était de bonne foi

« Mme Gurib-Fakim a bien tenté de démontrer qu'elle avait commis une erreur de bonne foi en utilisant la Platinum Card pour ses achats personnels à toutes ces occasions "par inadvertance" ; et qu'elle avait remboursé la totalité du montant dès qu'elle s'était rendue compte qu'elle utilisait la carte pour ses dépenses personnelles », a martelé la Commission Caunhye sur Ameenah Gurib-Fakim, le 6 août 2019. « Mais la nature prévaricatrice de son témoignage entache inévitablement et sérieusement sa crédibilité en ce qui concerne à la fois ses affirmations quant à une utilisation par inadvertance de bonne foi de la carte pendant sept mois et son remboursement en temps opportun », a ajouté la Commission.

Encore une fois lors de son interrogatoire, l’ancienne présidente de la République a accentué sur les « allégations sans fondement qui ont été rapportées dans la presse » par rapport à ses dépenses en utilisant la carte de crédit du Planet Earth Institute (PEI). « Et j'insiste là-dessus. C'étaient des allégations sans fondement complètement fausses et en fait j'ai tout expliqué au ministre Mentor (Sir Anerood Jugnauth, NDLR) et il est allé jusqu'à la presse… », avait maintenu Ameenah Gurib-Fakim.

*« For shopping purposes »*

Toutefois, pressée de questions, elle a fini par avouer que ladite carte était utilisée « for shopping purposes »  et que les « allégations » s’avéraient : « Yes of course they were true ». En réponse à une question devant la Commission, Mme Gurib-Fakim concède: « No, no they are true … ». Tout en avouant que plus de Rs 2 millions ont été dépensées, l’ancienne présidente Gurib-Fakim a affirmé que la carte était renflouée sur une base mensuelle.

De ce fait, il est établi que le PEI a remboursé pour ces cinq mois : Rs 318 852 le 24 octobre 2016 ; Rs 1 059 160 le 23 novembre 2016 ; Rs 290 259 le 23 décembre 2016 ; Rs 340 431 le 23 janvier 2017 ; Rs 80 623 le 23 février 2017 ; Rs. 163 856 le 23 mars 2017.

Par conséquent, Ameenah Gurib-Fakim a affirmé qu’Il y a des réapprovisionnements automatiques de sa carte et il semble qu'il y ait eu un réapprovisionnement automatique sur l'autre carte. « Au bout du compte, j'ai utilisé, j'ai été mis au courant, j'ai regardé mon relevé et j'ai été remboursé en temps voulu », a-t-elle déclaré.

De ce fait, lorsque la Commission Caunhye a établi que c’était le cas précédemment, la première réaction de Mme Gurib-Fakim a été de remettre en cause l'authenticité des relevés et documents bancaires qui avaient été publiés le 28 février 2018 et de soutenir fermement que toutes ces allégations quant à l'utilisation de la carte pour ses dépenses personnelles étaient des allégations fausses et sans fondement.

« Cependant, dans son communiqué du 14 mars 2018, elle a implicitement admis avoir utilisé la carte PEI pour payer ses dépenses personnelles puisqu'elle a affirmé avoir utilisé la carte, quoique par inadvertance, à toutes ces occasions. Elle a mentionné pour la première fois qu'elle avait "immédiatement" remboursé intégralement le montant qu'elle avait dépensé avec la carte. La preuve a montré que ce n'est que le 23 mars 2017 que Mme Gurib-Fakim a donné des instructions à sa banque pour rembourser les Rs 2 253 184 pour les dépenses personnelles qu'elle avait engagées en utilisant la carte PEI de septembre 2016 à février 2017 », a souligné la Commission.

 *« Convaincre du contraire »*

Interrogée sur le fait qu’elle a utilisé commodément la Platinum Card pendant une longue période de temps, l’ancienne présidente Gurib-Fakim a répondu par l’affirmative. La Commission d'enquête lui a fait la remarque : « Pour des achats personnels de plus de Rs 2 millions. Tout était calme et tout serait devenu silencieux à moins et jusqu'à ce qu'il soit sorti dans la presse à la suite de quoi vous n'aviez pas d'autre choix que de rembourser. » Ameenah Gurib-Fakim a répondu par la négative.

Ainsi, la Commission est revenue à la charge: « Maintenant, vous devez nous convaincre du contraire. Oui. Pourquoi est-ce que vous ne devriez pas placer une telle interprétation, car nous avons mentionné que l'inadvertance est difficile à accepter lorsque vous recevez des relevés bancaires à la fin de chaque mois. »  Elle a répondu par l’affirmative.

 Face à l’interrogation de la Commission Caunhye pour savoir : « Lorsque vous avez pris conscience qu'il y avait un dysfonctionnement de la carte qui ne peut être concilié avec une inadvertance », Ameenah Gurib-Fakim a répondu par l’affirmative.

« Un dysfonctionnement est une chose. L'inadvertance en est une autre. Vous l'avez utilisé à 48 reprises en 7 mois… quand tout a commencé à sortir en public, alors bien sûr la seule chose que vous pouviez faire pour sauver la situation était de rembourser », a souligné la Commission Caunhye.

Nous allons revenir avec d'autres détails de la Commission d’enquête Caunhye demain.

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