La Vector Biology and Control Division, opérant sous l'égide du ministère de la Santé et du Bien-être, met en œuvre actuellement un projet de Technique Stérile d'Insectes (SIT) pour lutter contre les maladies transmises par les moustiques telles que la dengue et le chikungunya.
Cette technique consiste à relâcher des moustiques mâles stériles pour réduire la population de vecteurs de Aedes albopictus, communément appelés moustiques tigres. Jusqu'à présent, 500 000 moustiques mâles stériles ont été relâchés dans la région du Champ-de-Mars entre novembre 2022 et janvier 2023, ce qui a entraîné une baisse de 10% de la fécondité des œufs de moustiques tigre dans la région.
Les districts les plus touchés par la prolifération de moustiques pour le mois de janvier sont Rivière-du- Rempart, Plaines-Wilhems et Savanne, selon le Chef de la Division de la Biologie et de la Lutte contre les Vecteurs, le Dr Diana Pillay Iyaloo.
En se basant sur ce modèle de prédiction, les régions les plus à risque pour le mois de février 2023 incluent Roche-Bois, Ste-Croix, Coromandel, St-Paul, Rose-Hill, Castel et Mahebourg. Avec une production initiale de 10 000 mâles stériles par semaine, ce nombre a été progressivement augmenté pour atteindre une production et une libération actuelle de 60 000 mâles stériles par semaine dans 20 emplacements présélectionnés dans la région du Champ-de-Mars.
En sus des campagnes de sensibilisation, le ministère de la Santé et du Bien-être met également en œuvre d'autres stratégies pour lutter contre les vecteurs. Celles-ci comprennent l'utilisation de larvicides dans les zones de reproduction des moustiques, la brumisation des zones locales, la surveillance des ports et aéroports et une campagne de sensibilisation.
À noter que le programme de libération stérile fait partie d'un projet national mis en œuvre en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il comprend, entre autres, l'élevage et la libération de moustiques mâles stériles pour provoquer la stérilité dans la population de moustiques femelles.
L’AIEA, non seulement, finance le projet à hauteur de 200 000 €, mais fournit également une expertise technique au personnel de la Division de la Biologie et de la Lutte contre les Vecteurs par l'intermédiaire de missions d'experts et de formations locales et à l'étranger.
Prévention : 500 000 moustiques stériles mâles relâchés entre novembre 2022 et janvier 2023