Le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) s'est réuni à huis clos, dimanche 8 octobre, lors d'une session d'urgence dans le cadre de la guerre entre Israël et Gaza, mais n'est pas parvenu à obtenir l'unanimité nécessaire pour une déclaration commune. Au moins 1 100 personnes ont déjà été tuées des deux côtés depuis que le Hamas, le groupe palestinien qui contrôle la bande de Gaza sous blocus, a lancé un assaut sur les villes israéliennes samedi 7 octobre et pris des centaines de personnes en otage. En ce lundi 9 octobre, les affrontements se poursuivent entre les forces israéliennes et le Hamas.
Israël a riposté en déclarant l'état de guerre et en bombardant la bande de Gaza, densément peuplée, tuant des centaines de personnes. Les États-Unis ont appelé les 15 membres du Conseil à condamner fermement le Hamas.
Une déclaration doit être adoptée par consensus. Le Conseil s'est réuni pendant environ 90 minutes et a entendu un exposé de l'envoyé des Nations unies pour la paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland. Les diplomates ont indiqué que les membres du Conseil, sous la houlette de la Russie, espéraient une déclaration plus large que la condamnation du Hamas. « Mon message était d'arrêter immédiatement les combats, d'instaurer un cessez-le-feu et d'entamer des négociations sérieuses, comme l'a demandé le Conseil de sécurité pendant des décennies », a déclaré Vassily Nebenzia, l'ambassadeur russe à l'ONU.
Les Émirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre d'un accord historique conclu en 2020, ont déclaré qu'ils s'attendaient à d'autres réunions du Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise.
Dans une lettre ouverte envoyée aux membres du CSNU avant la réunion, trois organisations palestiniennes de défense des droits de l'homme ont déclaré que l'inaction de l'ONU avait permis les dernières violences et signifiait que ses membres étaient "complices" de ce qui s'était passé. Les organisations basées en Palestine - Al-Haq, Al-Mezan Centre for Human Rights et Palestinian Centre for Human Rights - ont appelé les États membres de l'ONU à s'attaquer aux « causes profondes et à protéger le peuple palestinien des attaques israéliennes ».
Avant la réunion, l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a montré des photos explicites de civils israéliens faits prisonniers par le Hamas.
« Il s'agit de crimes de guerre - des crimes de guerre flagrants et documentés », a déclaré Erdan aux journalistes.
