Education : être lauréat ou la culture de l’effort

La culture de l’effort chez ces jeunes qui ont été primés ou chez ceux qui ont eu de très bonnes notes n’est pas tombée du ciel. C’est une discipline de vie.
Education : être lauréat ou la culture de l’effort

Les résultats du Higher School Certificate ont été proclamés ce vendredi 10 février. Les quelque 5 900 candidats qui ont passé les examens en octobre et novembre dernier ont pris connaissance de leurs résultats, cela après avoir effectué une année supplémentaire au collège l’an dernier, Covid-19 et chamboulement du calendrier scolaire obligent. Ce vendredi, nous avons aussi obtenu la liste des lauréats de la cuvée 2022, garçons et filles. Cela a, comme chaque année, apporté son lot de joie, de surprises, de pleurs et de fierté, entre autres. Nous sommes heureux pour ceux et celles qui ont été primés mais nous le sommes aussi pour tous ceux qui ont réussi à obtenir ce fameux HSC, qui leur ouvre les chemins de l’université, de la formation professionnelle, ou de l’emploi. Quant à ceux qui n’ont pu l’obtenir, il va leur falloir soit redoubler ou s’orienter vers d’autres filières, car le HSC n’est pas une finalité en soi. Au-delà de toutes ces émotions, un point demeure central : l’effort.

On n’a rien sans rien. Par exemple, si on reste allonger au lit toute une journée à rêvasser et à dormir, rien ne se fera. Dans la vie, il faut se bouger. Il faut rester en mouvement. Il faut faire des efforts. Qu’est-ce qui distingue les lauréats et ceux qui se sont classés parmi les tous premiers dans chaque matière de ceux qui ont obtenu la moyenne ou qui ont eu le HSC sur le fil ? La réponse est à la fois simple mais aussi complexe : l’effort. Les meilleurs ont bossé et travaillé de manière régulière, matin, midi et soir. Même dans l’adversité, même dans la pauvreté. Cela, depuis plusieurs années. Oui, on ne devient pas lauréat du jour au lendemain. C’est un travail de longue haleine, qui ignore les week-ends, les fêtes, les sorties.

La culture de l’effort chez ces jeunes qui ont été primés ou chez ceux qui ont eu de très bonnes notes n’est pas tombée du ciel. C’est une discipline de vie qui vient des parents, des enseignants, de l’entourage familial, de la personne elle-même. Montrer le bon exemple aide l’enfant à comprendre. L’enfant qui grandit a besoin de bons exemples autour de lui pour lui permettre de s’épanouir. Ces bons exemples doivent aussi exister dans le monde éducatif. Un enfant va bien faire ou mal faire dépendant de l’éducation formelle et informelle qu’il reçoit. Tout comme un arbre dépend de son environnement et des conditions qui existent autour de lui pour pousser droit ou de travers.

Bien sûr, tous nos collégiens ne deviendront pas des lauréats du HSC. Mais si nous leur apprenons la culture de l’effort, même ceux qui ont échoué vont savoir qu’ils peuvent toujours se remettre debout et repartir sur de nouvelles bases. C’est aussi un moyen de leur permettre d’affronter la vie d’adulte qui les attend. L’indolence, l’indifférence ou la paresse sont toujours de mauvais conseils. L’effort permet à l’enfant, à l’adolescent de se transcender. D’aller au-delà de ses limites. De croire en lui-même. Et de se dépasser. Cette culture de l’effort, si l’enfant l’attrape dès son jeune âge, va rester avec lui tout le long de sa vie. C’est ce qui fera des fois la différence entre une vie heureuse ou malheureuse.

Nos jeunes qui ont eu leurs résultats du HSC ce vendredi et qui ne sont pas satisfaits ne doivent pas baisser les bras. La vie ne s’arrête pas avec le HSC. Bien sûr, avoir de bons résultats ça aide. Mais on peut aussi faire beaucoup d’autres choses qui vont nous permettre de progresser tout en restant dans le droit chemin. Il n’est jamais trop tard pour faire des efforts. L’important c’est de le réaliser.

 

 

 

Sunil Gohin                    

CEO de Wazaa FM et d’Inside News

 

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