Ce sont des bons samaritains qui ont restauré la Croix du Morne Brabant. A l’initiative d’Allan Ramalingum de Local Spirit, une compagnie de randonnée du sud-ouest, avec la collaboration du Morne Heritage Trust Fund, des travaux ont été entrepris pour remplacer la partie horizontale droite endommagée et restée introuvable jusqu’à l’heure.
L’enquête policière écarte la thèse de chercheurs de vieille ferraille et a conclu que la partie vandalisée a été l’œuvre des randonneurs en quête de sensations fortes ou qui ont tout simplement voulu fait preuve d’incivilité.
« Nous avons dû en faire un tout neuf, identique à la partie gauche. Cela nous a couté environ Rs 12 000. Le Morne Heritage Trust Fund nous a aidé pour la logistique. La structure pèse environs 20 kilos. Nous l’avons hissés jusqu’au sommet en combinant nos forces. Un ami soudeur, Kursley, nous a aidé à monter la pièce », livre Allan Ramalingum qui œuvre depuis 2012 pour la conscientisation et la préservation de ce patrimoine et du sud-ouest.
Il a aussi tenu à remercier Jean Francois Lafleur, représentant du Morne Heritage Trust Fund pour tout son soutien. Allan Ramalingum ne nous cache pas qu’il est très sensible au Morne Brabant et à sa préservation : « Mon grand-père était gardien de cette montagne à l’époque où elle était encore une propriété privée ».
Pour la petite histoire cette Croix du Morne Brabant a été classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 6 juillet 2008. Elle symbolise une période sombre de l’histoire de Maurice. Elle a été érigée en mémoire de ces esclaves qui ont échappé à leurs maîtres pour s’y abriter. L’histoire veut aussi que plusieurs esclaves ont opté pour le suicide collectif plutôt que de sa laisser capturer. Comme signe de résistance à la servitude !