Mauritius Finance prend note que le budget 2025/2026 s’articule autour de trois piliers stratégiques : la relance économique, la consolidation fiscale, et l’innovation à travers la recherche et l’intelligence artificielle (IA).
Si ce budget jette les bases d’une relance économique durable, le secteur des services financiers ne semble pas avoir reçu toute l’attention qui correspond à sa contribution à l’économie nationale. L’annonce de l’adoption des innovations transformatrices de l’IA par le secteur public est prometteuse, ainsi que la mise en place d’une plateforme électronique unifiée par la Financial Services Commission (FSC) pour l’octroi de licences en se reposant sur l’IA.
Mauritius Finance accueille favorablement l’annonce d’une feuille de route nationale visant à préparer Maurice à l’évaluation mutuelle de l’ESAAMLG prévue en 2027. Cette initiative traduit l’engagement des autorités et du secteur privé à améliorer davantage notre cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/CFT).
Dans ce même registre, le déploiement par la Financial Intelligence Unit d’un logiciel de renseignement financier avancé pour l’analyse en temps réel des transactions suspectes, aidera à consolider la réputation de Maurice sur la scène internationale. La restructuration de l’Economic Development Board (EDB) s’inscrit également dans la vision d’un « Innovative Mauritius ».
Shamima Mallam-Hassam, présidente de Mauritius Finance estime que l’orientation accrue sur l’Afrique est une initiative qui peut permettre à notre secteur des services financiers de mieux saisir les opportunités sur le continent. « Le budget contient des initiatives de relance pour plusieurs secteurs. Toutefois, il est impératif de traduire ces louables intentions en mesures concrètes, » dit Shamima Mallam-Hassam.
Pour Faraz Rojid, CEO de Mauritius Finance, l’annonce d’un Financial Sector Assessment Program, une évaluation approfondie de la solidité du secteur financier par le Fonds monétaire internationale et la Banque mondiale, va équiper notre IFC pour mieux affronter les défis à venir. « Toutefois, même si l’annonce claire d’un cadre fiscal pour une période déterminée apporte une certitude, il est important de s’assurer qu’une telle révision n’entraine pas des unintended consequences qui aillent à l’encontre de l’esprit d’innovation que prône ce discours du budget.
Il est aussi impératif de conserver notre capacité à attirer les expatriés qui apportent de la substance au Global Business, et qui contribuent aussi au développement du centre financier mauricien, » dit Faraz Rojid. Mauritius Finance réunit ses membres mardi prochain, pour passer en revue les mesures budgétaires pour le secteur des services financiers, afin d’échanger sur l’impact des annonces sur les opérateurs et les investisseurs du MIFC.
A propos de Mauritius Finance, elle représente l’ensemble des acteurs du secteur des services financiers de Maurice et œuvre également pour le renforcement des capacités au sein de l’industrie. Parmi ses 180+ membres actuels, Mauritius Finance compte des management companies, banques, firmes comptables, cabinets d’avocats, les bourses d’échanges, gestionnaires de fonds, investisseurs institutionnels et d’autres acteurs de l’industrie financière détenant des permis d’opération octroyés par la Financial Services Commission.