L’accord signé le 22 mai entre le Royaume-Uni et Maurice sur la souveraineté des Chagos suscite de vives inquiétudes parmi les experts des Nations unies. Selon un communiqué publié le 10 juin, cet accord ne garantit pas les droits fondamentaux des Chagossiens, notamment leur droit de retour sur Diego Garcia, des réparations suffisantes, et la protection de leur patrimoine culturel. Malgré des années de négociations et la pression internationale, les experts estiment que le texte reste incomplet et ne répond pas aux attentes des communautés concernées.
Ils dénoncent la présence militaire britannique et américaine sur Diego Garcia, qui empêche les Chagossiens de retrouver leurs terres ancestrales et limite l’exercice de leurs droits culturels. De plus, le fonds fiduciaire de 40 millions de livres sterling, prévu dans l’accord, ne garantit pas un recours effectif ni des réparations adéquates. Face à ces lacunes, les experts demandent la suspension de la ratification et une renégociation du texte afin d’assurer une véritable justice pour les Chagossiens. Ils appellent également les gouvernements à adopter une approche fondée sur les droits humains pour corriger les injustices historiques.