Drogues de synthèse : mobilisation multisectorielle face à un fléau en pleine mutation

La secrétaire aux Affaires intérieures, Kan Oye Fong Weng-Poorun, a lancé, jeudi 31 juillet, un appel pressant pour contrer la propagation des drogues synthétiques à Maurice, qualifiées de « bon marché, indétectables et dévastatrices ». Intervenant lors de l’ouverture d’un atelier stratégique, elle a souligné que ces substances infiltrent le pays via les plateformes numériques et les voies maritimes, menaçant la jeunesse, le système de santé et la cohésion sociale. Elle a insisté sur la nécessité d’une riposte collective, saluant le rôle de coordination de la National Agency for Drug Control (NADC) et l’appui technique des Nations unies dans la mise en œuvre d’un plan directeur national pour 2025–2029.

Le président de la National Agency for Drug Control (NADC), Sam Lauthan, a évoqué la complexité du phénomène, rappelant qu’aucune législation n’a permis jusqu’ici une éradication totale. L’agence s’articulera autour de cinq axes, recherche, contrôle de l’offre, prévention, traitement et réduction des risques avec une attention particulière aux milieux carcéraux. Quant à Mithulina Chatterjee, cheffe du bureau de l’ONU, elle a alerté sur la détection locale d’opioïdes de synthèse ultra-puissants comme les nitazines, et plaidé pour un renforcement des mécanismes d’alerte, une coordination multisectorielle et des approches centrées sur les communautés pour lutter efficacement contre la stigmatisation et améliorer l’accès aux soins.

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