L’État indien du Kerala est confronté à une crise sanitaire préoccupante avec 69 cas confirmés de méningo-encéphalite amibienne primaire (PAM) depuis le début de l’année, dont 19 décès, selon les données communiquées à l’assemblée par la ministre de la Santé, Veena George. Cette infection rare mais souvent mortelle du système nerveux central est causée par Naegleria fowleri, surnommée « l’amibe mangeuse de cerveau », présente dans les eaux douces stagnantes comme les lacs, rivières et réservoirs mal entretenus. Parmi les victimes récentes figure un nourrisson de trois mois, illustrant la diversité des profils touchés et la difficulté croissante des enquêtes épidémiologiques, les cas étant désormais isolés et non liés à une source d’eau unique.
Face à cette menace, les autorités ont intensifié les mesures préventives : chlorination des puits, bassins publics et zones de baignade, ainsi que campagnes de sensibilisation. Si le taux de survie mondial de la PAM reste inférieur à 3 %, Kerala affiche un taux de 24 % grâce à un dépistage plus rapide et des protocoles de traitement renforcés. Le gouvernement souligne que le réchauffement climatique, en augmentant la température des eaux et les activités aquatiques, pourrait favoriser la propagation de l’amibe. En 2024, l’État avait enregistré 36 cas et neuf décès, ce qui rend la hausse actuelle d’autant plus alarmante.