Le ministre de l’Intégration sociale, Ashok Subron, et le ministre délégué Kugan Parapen ont rencontré plusieurs ONG œuvrant auprès des personnes sans domicile fixe, au siège du ministère à Port-Louis. L’objectif : comprendre les causes de l’augmentation préoccupante du nombre de SDF et envisager des solutions concrètes. Selon les chiffres de la police, 151 personnes vivaient dans la rue en août 2025, contre 62 en septembre 2024, dont 125 dans la région de Port-Louis. Les ONG présentes, Caritas, APPEL, Groupe Tonnelle et La Passerelle, estiment que le chiffre réel pourrait être jusqu’à dix fois plus élevé, évoquant des facteurs comme la crise du logement, la toxicomanie et les ruptures familiales.
Les intervenants ont également souligné le rajeunissement du phénomène, notamment chez les jeunes de plus de 18 ans sortant d’institutions sans solution d’hébergement. Sans carte d’identité ni preuve d’adresse, ces jeunes se retrouvent exclus des démarches administratives. Le ministre Subron a proposé d’intégrer les SDF au Social Register of Mauritius (SRM), tandis que Kugan Parapen a mis en avant le concept de transitional housing, encourageant les ONG à le développer avec l’appui de travailleurs sociaux. Il a insisté sur l’importance de faciliter l’accès aux documents d’identité pour favoriser la réinsertion.