La ville d’Al-Fashir, capitale du Darfour-Nord au Soudan, est plongée dans l’horreur après une série de frappes menées par les Forces de soutien rapide (RSF) sur un centre de déplacement. Selon les comités de résistance locaux, au moins 60 civils ont été tués entre vendredi soir et samedi matin, après deux frappes de drones et huit tirs d’artillerie visant un abri situé sur le campus universitaire. Des femmes, des enfants et des personnes âgées auraient été brûlés vifs ou ensevelis sous les décombres. Les bombardements ont également touché des mosquées, des hôpitaux et des cliniques, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
Assiégée depuis plusieurs semaines, Al-Fashir est le dernier bastion de l’armée soudanaise dans la région du Darfour. La ville est ravagée par la faim, les maladies et les violences quotidiennes. Les habitants, contraints de creuser des bunkers dans leurs quartiers pour se protéger, perdent en moyenne 30 vies par jour selon les activistes. Malgré une contre-offensive de l’armée soudanaise, les RSF poursuivent leur assaut, alimentant les craintes d’un massacre à grande échelle. Les comités de résistance dénoncent une situation « qui dépasse le désastre et le génocide », appelant la communauté internationale à intervenir face à l’effondrement humanitaire en cours
