L’émission d’un mandat d’arrêt international par les autorités malgaches contre l’homme d’affaires Maminiaina « Mamy » Ravatomanga ne produit aucun effet contraignant à Maurice, selon les précisions apportées par l’Attorney General. Le document, émis dans le cadre d’une procédure nationale à Madagascar, ne peut être exécuté sur le territoire mauricien en l’absence d’un cadre légal ou d’une demande formelle d’extradition. En attendant, Ravatomanga séjourne légalement à Maurice sous visa, et reste à la disposition des enquêteurs de la Financial Crimes Commission (FCC), qui mène actuellement une enquête indépendante.
Parallèlement, la FCC a obtenu une Criminal Attachment Order visant à geler les avoirs bancaires de l’homme d’affaires, de son épouse et de ses sociétés. Plusieurs comptes, dont certains liés à des structures offshore, sont désormais sous surveillance. À Madagascar, le Conseil national de défense de la transition, dirigé par Michaël Randrianirina, a lancé des poursuites pour blanchiment de capitaux et financement du terrorisme. Bien qu’aucune arrestation ne soit en cours à Maurice, les autorités locales restent attentives à toute évolution formelle du dossier.