L’ONU est contrainte de réduire drastiquement son aide humanitaire, faute de financements suffisants. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé, lundi 16 juin, un nouveau plan de 29 milliards de dollars, largement inférieur à les 44 milliards initialement espérés pour soutenir 180 millions de personnes vulnérables. À mi-parcours de l’année, seuls 5,6 milliards de dollars ont été récoltés, soit 13 % du montant requis, alors que les crises humanitaires se multiplient, notamment au Soudan, à Gaza, en République démocratique du Congo, en Birmanie et en Ukraine.
Cette situation est aggravée par la réduction de l’aide financière des États-Unis, principal donateur, sous l’administration Donald Trump. Ces coupes budgétaires ont des conséquences dramatiques sur l’aide d’urgence, la vaccination et la distribution de médicaments essentiels. Tom Fletcher, responsable de l’OCHA, a dénoncé ces réductions, affirmant que « des millions de personnes mourront » faute de soutien. Pendant ce temps, le Programme alimentaire mondial (PAM) et la FAO alertent sur le risque imminent de famine dans plusieurs régions, dont Haïti, le Mali et le Soudan du Sud. L’ONU devra désormais prioriser les zones les plus critiques, classées niveau 4 ou 5, où les conditions sont jugées extrêmes ou catastrophiques.