Ce mercredi 21 février marque les 25 ans du décès de Joseph Réginald Topize, plus sous le nom de Kaya, mort aux Casernes centrales à Port-Louis à l'âge de 38 ans, le 21 février 1999. 25 après sa disparition, l’inventeur du seggae, considéré comme l’un des plus grands artistes que le pays ait connus, continue d’habiter la mémoire collective avec ses titres qui résonnent encore et toujours comme des invitations à s’unir comme un seul peuple et une seule nation.
Née de la fusion entre le séga et le reggae, Kaya a écrit quelques-unes des plus chansons de l’histoire de la musique locale avec le seggae. Son héritage se perpétue à travers sa musique. Aujourd'hui encore, les paroles puissantes de ses chansons résonnent : "Racine pé brilé", "Simé la limiere", "Chant Lamour", "Zistwar revoltan", "Ras kuyon", "Lam sakrifis", "Soley ek Bondie", "Mo la misik" et "Seggae nu la mizik", pour n'en citer que quelques-unes.
Grand admirateur de Bob Marley, figure mythique du reggae, l’impact culturel de Kaya à Maurice a été immense. Son utilisation exceptionnelle de la langue créole est aujourd’hui reconnue à la fois par les artistes et les universitaires. L'influence de Kaya ne s'est pas limitée à faire de la musique. Il était surtout connu pour utiliser sa musique afin de diffuser un message de paix et d'harmonie.
Ce qui est peut-être le plus significatif dans la musique de Kaya, c'est que son message a transcendé à la fois le temps et les générations. Nous vivons toujours dans un monde où la méfiance et l'intolérance continuent de dominer, tout comme à l'époque où Kaya écrivait ses chansons. Ce n'est pas une surprise, car Kaya parlait avant tout de la condition humaine.
Pour rappel, en ce 21 février, décrété Seggae Day, le concert en hommage à Kaya prévu au stade qui porte son nom à Roche-Bois a été renvoyé pour cause de cyclone. Le concert gratuit est maintenant programmé au samedi 9 mars.
