
D’ici 2030, l’objectif du gouvernement est de doubler l’envergure du secteur des services financiers et d’augmenter la contribution de son Centre Financier International (CFI) au produit intérieur brut de $ 1 milliard en 2018 à $ 1,9 milliard.
C’est ce qu’a rapporté ce 14 novembre la revue FDI Intelligence, une publication spécialisée du groupe britannique Financial Times à l’issue d’un entretien avec Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance.
D’emblée, le ministre a souligné que le CFI a changé de stratégie, passant du marché indien à celui de l’Afrique. "Quand nous avons démarré, les flux d'investissement passaient par Maurice à destination indienne. Maintenant, il y en a davantage qui partent dans des marchés africains. Notre objectif est d’être une juridiction basée sur de la substance et de l’honorabilité", a souligné Mahen Seeruttun.
Il a révélé, qu’au cours de l'année passée, des investisseurs du Japon, de la Chine et de la Grande péninsule étaient intéressés à réaliser des investissements en Afrique à travers Maurice. Une délégation nippone envisage de domicilier certains de ses fonds au pays, suite à l’annonce que le gouvernement investira $ 30 milliards en Afrique.
Le ministre a réfuté les allégations d'Hindenburg Research estimant qu'il y aurait des entités fictives, basées à Maurice. Il a insisté qu’aucune licence n’a été octroyée par le régulateur à une compagnie "qui n’a aucune activité substantielle". Les prétentions qu’il y aurait des entités fictives à Maurice sont infondées, a assuré le ministre.
Il a rappelé que la place financière de Maurice est parmi les rares et la seule en Afrique qui est conforme aux 40 recommandations de la Financial Action Task Force (FATF).