Le troisième Business Pulse Survey de Business Mauritius a révélé que la plupart des entreprises montrent de solides signes de reprise. Cela suite aux défis auxquels elles ont fait face durant la pandémie, désormais avec des ventes accrues, de la profitabilité et une capacité de production retrouvée.
Le sondage met en exergue cinq sujets essentiels pour la suite du débat. Il s’agit d’abord des PME qui se sont retrouvées peu résilientes par rapport aux entreprises du marché intermédiaire et les plus grandes entreprises.
Parmi les sondés, 44% d’entre eux ont été des représentants de PME. Beaucoup d’entre eux éprouvent toujours des difficultés à récupérer leur niveau de performance prépandémique. 58% estiment que leur situation de liquidité actuelle peut couvrir leurs opérations pour trois mois encore. « Il serait judicieux de résoudre l'impérieuse nécessité du flux de trésorerie des PME », souligne l’étude.
Le deuxième enjeu est lié au recrutement du personnel sur le marché local. Pour atténuer l'impact de la crise de l'emploi, il est impératif de : évaluer les besoins en compétences ; former les gradués pour correspondre aux besoins ; mettre en œuvre un vivier de candidats ; rendre l’accès facile à la main-d’œuvre étrangère et des expertises de l’Afrique et de l’Asie.
Outre une main d’œuvre qualifiée, il s’est avéré nécessaire de s’embarquer davantage vers la numérisation, l’accès à des nouveaux marchés, la diversification de marchés, la vente en ligne, l’introduction de l’intelligence artificielle, seraient des stratégies à adopter pour le prochain quinquennal.
En 2022, 47% des sondés ont investi dans la recherche et le développement et 49% d’entre eux envisagent de le faire cette année. Un peu plus de la moitié des répondants ne peut y investir par manque de fonds et de compétences. Des politiques et des facilités doivent donc être mises en place pour favoriser l’innovation et la recherche et le développement, sous forme de subvention, d’allégements fiscaux et des prêts.
En 2022, parmi les grands défis pour recruter du personnel local, les sondés ont été à : 61% d’avoir eu des difficultés pour trouver des candidats possédant le profil requis ; 60% d’avoir constaté des candidats n'ayant aucune expérience, mais des attentes élevées en matière de rémunération ; 46% d’avoir eu des candidats potentiels, mais n'ayant pas l’attitude appropriée ; 42% d’avoir remarqué que les candidats manquaient des compétences techniques ; 26% d’avoir trouvé des candidats ayant le bon niveau universitaire, mais ne répondaient pas aux attentes de l’organisation et 25% d’avoir réalisé que des postulants manquaient des compétences relationnelles.
Parmi les moyens pour surmonter les défis pour embaucher sur le marché local, les répondants ont été à : 72% à penser recruter avant de les former sur le tas ; 43% ont préféré recruter des travailleurs étrangers ; 23% ont pensé à avoir recours à des travailleurs indépendants locaux ; et 9% à des freelances étrangers.
Trois défis majeurs se posent cette année pour embaucher du personnel, selon les sondés : 64% d’entre eux ont des difficultés à trouver du personnel local ; 37% ont des déficits de trésorerie ; et 33% font face aux taux de change qui affectent les prix à l’importation. Les autres soucis soulevés ont trait à une baisse dans la demande de produits et services, des difficultés à recruter ailleurs, aux retards des fournisseurs étrangers, des retards dans la livraison et expéditions, la pénurie de matières premières, entre autres.
Trois facteurs qui ont affecté positivement les affaires en 2023 : 67% ont récupéré leurs marchés ; 61% ont constaté un retour à la normale après la Covid-19 ; et 42% ont constaté une baisse du coût du fret.
En matière des besoins et des exigences actuels et futurs (2023-2024), 83% requirent une dotation en personnel ; 66% nécessitent des expertises ; 55% réclament l’accès à de nouveaux marchés pour les services ; 53% recherchent de nouveaux fournisseurs ; 49% sont en quête de nouveaux marchés pour leurs produits ; et 28% souhaitent des investissements d’extérieur.
