Un atelier sur la résistance aux antimicrobiens (AMR) organisé par le ministère de la Santé et du Bien-être, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a été officiellement lancé par le ministre Kailesh Jagutpal, lundi 11 septembre, au Caudan Arts Centre à Port-Louis. La représentante de l'OMS à Maurice, le Dr Anne Marie Ancia, et d'autres personnalités étaient présentes à cette occasion.
Le ministre Jagutpal a souligné que la résistance aux antimicrobiens est un défi mondial qui représente une menace importante pour la santé publique et le développement dans le monde entier, car elle compromet l'efficacité de médicaments vitaux, tels que les antibiotiques, les antiviraux et les antifongiques, sur lesquels nous comptons depuis des décennies pour traiter les maladies infectieuses. Il a souligné que, si rien n'est fait, l’AMR pourrait réduire à néant les progrès de la médecine, augmenter les coûts des soins de santé et, à terme, conduire à une ère post-antibiotique, où même des infections mineures pourraient à nouveau mettre la vie en danger.
Maurice, a souligné le ministre de la Santé, a toujours été à la pointe de la lutte contre les problèmes de santé publique, et la résistance aux antimicrobiens ne fait pas exception. Il a déclaré que les participants à l'atelier partageaient la même volonté de prendre des mesures décisives contre l’AMR et d'élaborer un Plan d'action national solide qui guidera les efforts de chaque partie prenante.
Kailesh Jagutpal a souligné que le Plan d'action national doit être ambitieux, fondé sur des données probantes et adaptables à l’évolution du paysage de l’AMR, tout en intégrant l'approche "Une seule santé" qui reconnaît l'interconnexion de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale. Le Plan d'action national sur la résistance aux antimicrobiens constituera un modèle pour la protection de la santé de nos concitoyens et la garantie d'un avenir plus sain pour les générations à venir, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le Dr Ancia a indiqué que la résistance aux antimicrobiens figurait parmi les dix principales menaces mondiales et qu'elle était renforcée par l'utilisation abusive des antibiotiques. Elle a admis que le public manque de connaissances en ce qui concerne la résistance aux antimicrobiens. La représentante de l'OMS a également insisté sur la nécessité de changer notre approche par rapport aux antibiotiques.
