“[...] notre prière monte vers le Dieu créateur pour la consolidation de la paix sociale dans notre pays, pour qu’avec la paix intérieure en chacun, nous fassions reculer la criminalité et la toxicomanie, pour que nous assurions plus de sécurité sur nos routes, pour que cesse la violence contre les femmes et des enfants, pour que cessent les discours et messages de haine en tous genres et toute forme de violences”, affirme le Conseil des Religions dans son message de fin d’année en cette fin de décembre 2023. « Soyons les bâtisseurs de notre propre paix intérieure », a-t-il ajouté.
Souhaitant une “paisible année 2024 à tous”, le Conseil des Religions dit prier pour “que cesse le conflit russo-ukrainien, lequel prive le reste du monde des greniers nourriciers qui s’y trouvent; que tous les déplacés retrouvent leurs terres (Syrie, Érythrée, et autres) ; que les dirigeants israéliens et palestiniens ainsi que tous ceux qu’ils représentent, ravivent leurs efforts pour parvenir à une solution conforme aux Résolutions de l’ONU, et au consensus de la communauté internationale.”
Auparavant, soit au début de son message, le Conseil des Religions, dit noter que Maurice, bien que classé à la 28ème place sur le Global Peace Index (GPI ) et faisant partie des pays classés ‘high’ sur cet indice, “il n’en demeure pas moins, qu’en promenant notre regard sur 2023, force est de constater une dégradation de l’harmonie et de la paix sociale dans le pays.” Sans vouloir revenir sur les “événements douloureux”, souligne qu’au cœur de nombreux conflits sociaux, “nous retrouvons des questions liées à l’inégalité, l’injustice, l’intolérance et l’exclusion.”
Faisant référence à certaines tragédies humaines, le Conseil des Religions souligne que 2023, a témoigné la prolongation des déplacés des terres de violence, estimés à plus de 89 millions à fuir leur pays d’origine en raison de conflits ou de despotisme; “l’enlisement du conflit russo-ukrainien, la résurgence du conflit israélo-arabe (...) les violences perpétrées par le Hamas contre les civils au début d’octobre, que par les souffrances infligées aux civils Gazaouis par la réponse israélienne.” Affirmant que la trêve a été de courte durée, le Conseil des Religions est d’avis que “la vengeance et l’orgueil semblent détruire toute tentative de paix.”
A la question de savoir si la fin des violences et l’arrivée d’une paix durable relèvent-elles de l’utopie, le Conseil des Religions paraphrase Nelson Mandela qui au lendemain de son accession à la présidence de la nouvelle Afrique du Sud, Nelson Mandela rassurait la nation sudafricaine: ‘Le passé est du passé’ et avait dit à ses proches: « The rainbow nation starts here (…) Reconciliation starts here (…) Forgiveness also starts here… »
“La clé de la vraie paix se trouve probablement dans ces mots. Loin d’être un homme parfait, Mandela avait effectué un travail qui l’amena à développer la paix intérieure. Cette paix intérieure a été le moteur de la création de la nouvelle Afrique du Sud. Nous avons besoin de dirigeants et de leaders à tous
les niveaux qui sont des femmes et des hommes de Paix. Des bâtisseurs de Paix !”, soutient le Conseil des Religions.
