Le président sortant du Syndicat des Sucres, Roshan Baguant, a tiré la sonnette d’alarme sur l’étendue des terres sous culture de la canne qui sont abandonnées. C’était lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme. Il a fait un plaidoyer auprès du ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire pour renverser la tendance.
« Même si nous comprenons la nécessité de convertir les terres à d'autres fins économiques, il est regrettable que plus de 10 000 hectares, soit un quart des 39 199 ha récoltés en 2022, soient tout simplement abandonnés et non utilisés autrement », a affirmé Roshan Baguant. « Un renversement urgent de cette tendance est justifié », a-t-il ajouté à l’adresse du ministre de tutelle.
Le président du Syndicat des Sucres a avancé l’argumentation sur le fait que « non seulement devons-nous remettre ces terres abandonnées en culture de canne à sucre, mais nous devons également nous abstenir de convertir davantage de terres agricoles de premier ordre, pour le bien de notre sécurité alimentaire, de notre sécurité énergétique et de notre environnement ». Il a maintenu que les partenaires engagés dans l’industrie cannière ne devraient pas non plus oublier qu’à mesure que la production diminue, la compétitivité de l’industrie et la flexibilité nécessaire pour rechercher la valeur la plus élevée sur le marché seront sérieusement compromises.
Revenant sur les performances des ventes de la récolte 2022, il a montré les fluctuations que l’on peut connaître sur les prix du marché et rappelé que la viabilité de la production de sucre de canne doit être envisagée à moyen et long terme.
« Comme pour la plupart des cultures agricoles, nous devrions profiter des conditions de marché favorables pour investir et nous préparer à des temps moins encourageants », a dit Roshan Baguant. Il a aussi souligné que le Syndicat des Sucres qui est piloté par les planteurs et les meuniers, « a besoin d'agilité pour répondre à la volatilité des marchés ».
Dans ce contexte, il s’est référé à l’affirmation du CEO du Syndicat des Sucres, Devesh Dukhira que l’organisme a atteint un prix ex-syndicat de Rs 25 554 par tonne de sucre. « C’est 52 % plus élevé que le prix payé aux producteurs pour la récolte de 2021 et près de trois fois plus élevé que les Rs 8 700 payées pour la récolte de 2018. C'est encore plus élevé que le sommet de Rs 18 620 atteint en 2007, lorsque les prix garantis dans le cadre du Protocole sur le sucre étaient toujours en vigueur », a soutenu Roshan Baguant.
MSS - Roshan Baguant: « Remettre les terres abandonnées sous culture de la canne »
