PNQ : l’Inde s’attache à la clause de confidentialité de l’accord portant sur Agalega

Un comité se penche sur les coûts associés aux opérations des nouvelles facilités air/mer.
PNQ : l’Inde s’attache à la clause de confidentialité de l’accord portant sur Agalega

L’accord entre Maurice et l’Inde portant sur le développement des infrastructures à Agalega comporte une clause de confidentialité. L’Inde s’attache à ce que celle-ci reste secrète. C’est ce qu’a affirmé le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de la séance de la Private Notice Question (PNQ) adressée par le leader de l’opposition ce mardi 17 octobre, axée justement sur les développements en cours dans ces îles de la République.

Pour que l’accord soit rendu public, les deux États doivent être sur la même longueur d’onde. Cependant, la Grande péninsule ne fera pas de compromis à ce sujet.

« Le ministre des Affaires étrangères indien Jaishankar m’a dit personnellement que l’Inde n'est pas en mesure d'accepter que l’accord soit rendu public », a souligné Pravind Jugnauth.

Le leader de l’opposition s’intéressait aussi aux coûts opérationnels et de maintenance des nouvelles facilités déployées par le gouvernement indien à ses frais.

Le Premier ministre a expliqué qu’un comité comprenant un large éventail de représentants de différents ministères et d’organismes étatiques a été mis en place pour évaluer le besoin en personnel qui sera affecté aux opérations entourant la piste d’atterrissage et au quai. Le comité se penche aussi sur les coûts opérationnels et de maintenance. Au cas où il n’y a pas de compétences nécessaires mauriciennes, le gouvernement indien est prêt à fournir un personnel formé qui saura répondre aux exigences.

La présence d'avions militaires à Agalega n'est pas à écarter. Le Premier ministre a souligné que la surveillance maritime efficace des eaux territoriales ne pourra pas être entreprise par « le Dornier, un ATR-72, voire un avion commercial comme un Boeing ou Airbus pour faire de la surveillance. Il nous faut des aéronefs spécialisés bien équipés ».

Pressé de questions par Xavier-Luc Duval, le Premier ministre a expliqué que le comité n’a pas encore terminé l’exercice, mais d’ici à quelques semaines, il sera en mesure de dire qu’elles seront les dépenses annuelles associées aux nouvelles facilités.

Les travaux pour l’aménagement d’un quai et d’une nouvelle piste d’atterrissage à Agalega ont été achevés. La dernière main est donnée pour des petits travaux entourant ces deux infrastructures et devra prendre fin en novembre. Une somme de Rs 250 millions a été allouée dans le dernier budget pour l’acquisition de deux remorqueurs, pour faciliter l’amarrage de bateaux au quai.

Six autres relativement petits projets incluant une bibliothèque avec un coin informatique connecté, un plus grand magasin, un bureau administratif, une poste de débarquement du poisson, une salle communautaire, entre autres, sont actuellement en construction. Ces nouvelles infrastructures au coût de Rs 169,5 millions ont été financées par l’Inde.

L’Outer Islands Development Corporation a fait construire un hangar pour ses véhicules et a fait une requête auprès de la National Housing Development Corporation pour la construction de 50 unités de logement décentes pour le personnel qui sera affecté pendant leur période de service et des habitants d’Agalega.

L’accord signé avec le gouvernement indien portant sur le développement des infrastructures à Agalega a pour objectif de promouvoir, protéger et de sauvegarder la sécurité maritime de la zone économique exclusive de 2,3 millions de kilomètres carrés. Il s’agira de contrer la piraterie en mer, le terrorisme, le trafic de drogue et humain, de lutter contre le braconnage, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, à effectuer des levés hydrographiques, donner un essor au développement économique, entre autres.

À terme, tous les travaux qui y sont menés ont pour but de contribuer à améliorer le niveau de vie des habitants des deux îles d’Agalega. Le Premier ministre a réitéré que toutes les facilités construites par les Indiens seront sous le contrôle des autorités mauriciennes.

Par ailleurs, il a fait ressortir que le département de l’aviation civile a entrepris une étude de la piste. Les vols commerciaux y seront autorisés seulement après l’obtention de permis nécessaires et le feu vert de l'Organisation d'aviation civile internationale.

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