Des maraîchers à travers le pays : Marché central à Port-Louis, marché de Vacoas, marché de Triolet et autres foires continuent à faire la pluie et le beau temps. Bon nombre d’entre eux, plus particulièrement de marchands d’oignons et de pommes de terre, persistent et signent : ils épluchent à vif les consommateurs en vendant ces produits à Rs 35 et Rs 40 le ½ kilo.
« Le comble c’est que l’oignon rouge se vend à Rs 40 le ½ kilo et l’oignon blanc est écoulé à Rs 35 aux fidèles clients au Marché central. Aux clients occasionnels comme moi, les marchands nous refusent la vente de ces produits carrément. Scandaleux! », s’insurge Rajen, un citadin de Port-Louis. « La cargaison d’oignons est cachée sous les étaux. Ils vendent à ceux qui acceptent de payer au prix fort », ajoute-t-il. Tonnant dans le même sens, un fonctionnaire, Kavi, dénonce : « Au Marché central, on nous impose ceci : il faut acheter 1 kg de pommes de terre pour avoir droit à 1 kg d’oignons. Une aberration!» Idem, dans les autres villes et les gros villages (Triolet, Goodlands, Mahébourg, Flacq, Chemin Grenier…), où des consommateurs font entendre leurs griefs par rapport aux prix exorbitants des oignons et des pommes de terre. Or, les prix de ces deux produits de base sont fixés par la loi, soit à Rs 25 le ½ kilo.
Cette situation nous rappelle celle qui prévalait durant la pandémie ou des maraichers vendaient l’oignon et la pomme de terre au marché noir, commente un de nos interlocuteurs. « Au tout début de la période de confinement lors de pandémie, du temps où Maneesh Gobin était à l’Agro-Industrie, nous étions confrontés au même phénomène. L’oignon et la pomme de terre se vendaient au marché noir. Certains grossistes faisaient du ‘illegal hoarding’. Le ministre de tutelle avait pris le taureau par les cornes pour démanteler ce réseau. Outre des règlements, des directives ont été données à l’Agricultural Marketing Board (AMB) pour démocratiser la vente de ces deux produits de base. Tous les marchands de légumes et maraîchers, inscrits à l’AMB avaient eu le droit de vendre l’oignon et la pomme de terre.» Effectivement, c’était une mesure forte et courageuse qui avait mis un terme au “illegal hoarding" de certains grossistes.
Au ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs on rappelle au public que les prix des oignons et des pommes de terre sont réglementés par les Règlements de 1998 sur la protection des consommateurs (contrôle des prix des produits taxables et non taxables) et que ces légumes sont vendus à un prix maximum de Rs 50 le kilo, soit Rs 25 le ½ kilo. Le ministère tient à rassurer le public que des “contrôles surprises” sont effectués partout à travers l'île avec l'aide de l'AMB et du FAREI.
Le ministère du Commerce et de la Protection des Consommateurs réitère son appel au public pour qu'il n’achète pas d'oignons et de pommes de terre à un prix supérieur à celui fixé par le gouvernement et qu'il signale tout cas d'abus à travers les moyens suivants : 185 – Hotline de l’Unité Consommation 460 2500 – ministère du Commerce et de la Protection des Consommateurs www.csu.mu – Portail CSU.
Prix exorbitants d’oignons/pommes de terre: l’Agro-industrie passera à l’action à brève échéance
