Une étude de reconnaissance des ruines d'Antoinette Phooliyar, à Barlow, dans le district de Rivière-du-Rempart, a été menée par l'Aapravasi Ghat Trust Fund (AGTF) en collaboration avec l'Université américaine de Stanford, du 19 au 28 juillet 2023. Le projet est conforme au mandat de l'AGTF de réaliser et soutenir la recherche scientifique interdisciplinaire sur les travailleurs engagés et les sites liés au système de travail sous contrat.
Les objectifs de l'enquête sont de documenter et d'étudier l'architecture et les infrastructures historiques qui subsistent à l'Ex-Antoinette Sugar Estate, et de fournir un renforcement des capacités pour les études archéologiques de Maurice.
L'équipe d'archéologues chargée de cette étude, qui a également fourni une excellente occasion de renforcer et d'étendre les capacités locales, était dirigée par Krish Seetah, professeur associé à l'Université de Stanford. Des bénévoles de l'Université de Maurice, de l'Ecole d'études mauriciennes et régionales de l'Institut Mahatma Gandhi, de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Nantes (Maurice) et de Polytechnics Mauritius ont donc été formés à l'application de leurs compétences dans les fouilles archéologiques.
Antoinette Sugar Estate est l'un des domaines sucriers les plus célèbres de l'histoire mauricienne, en tant que premier domaine sucrier qui employait des travailleurs sous contrat indiens en 1834.
Le domaine d'origine a été fondé en 1782 par Louis Naud avec 112 arpents de terre. Après sa mort, le domaine change de propriétaire, s'agrandit et prend le nom de Belle Alliance en 1828. Raoul de Maroussem, propriétaire ultérieur, rebaptise le domaine Antoinette en l'honneur de sa femme décédée lors de la grande épidémie de paludisme de 1868.
En septembre 1834, 36 coolies furent embauchés pour un contrat de cinq ans, rédigé en bengali et comprenant des conditions, telles que le salaire mensuel qui était de Rs 10 pour le sirdar ; Rs 8 pour l'assistant sirdar ; et Rs 5 pour le reste des hommes.
