L’économie devrait continuer de progresser à un rythme louable en 2023. Les activités économiques seront soutenues par un dynamisme retrouvé des secteurs économiques clefs. C’est l’opinion exprimée par le personnel de la Banque centrale sur les perspectives économiques dans le procès-verbal de la dernière réunion du comité de politique monétaire.
Les arrivées touristiques progresseront fortement en rétablissement à des niveaux prépandémiques, avec des retombées positives aux secteurs associés. La Banque de Maurice s’attend à une croissance de 6,5 à 7,5% pour cette année. Cependant, une petite économie comme la nôtre, les perspectives de croissance se fondent sur des scénarios et sont fortement tributaires de la conjoncture économique mondiale. Les éléments de risque de l’extérieur peuvent assombrir les perspectives, avec des aléas de détérioration à Maurice.
Les activités financières et d'assurance maintiendront une solide performance, comme le pays consolide sa réputation en tant que place financière internationale. Le secteur de la construction conservera son élan de la croissance avec plusieurs grands projets d'infrastructure en cours, dont l’extension du réseau du métro léger.
Au niveau de la demande, le secteur privé et celui de l’État continueront à la catalyser. La consommation des ménages restera vigoureuse, s’appuyant sur des mesures du gouvernement et une saine croissance dans les salaires. Les dépenses d'investissement devront s’accélérer avec des prochains projets de développement.
Par ailleurs, la normalisation des prix globaux de l’alimentation et des carburants et une diminution des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et de logistique sur un plan mondial ont contribué à stabiliser les prix sur le marché local. Le processus de normalisation des politiques monétaires mis en place depuis 2022 et une meilleure production domestique d’aliments contribuent à maintenir l'inflation. La Banque table pour un taux d’inflation à 7% cette année. Cependant, des bouleversements découlant des chocs négatifs sur les prix mondiaux risquent d’inverser la balance et de faire grimper l’inflation.
