Chine : prison à vie pour l’ancien chef de la Fédération chinoise de football

Sous la présidence de Xi Jinping, une vaste campagne de répression des fonctionnaires corrompus a frappé de plein fouet l'industrie chinoise du sport.
Chine : prison à vie pour l’ancien chef de la Fédération chinoise de football

L'ancien président de la fédération chinoise de football, Chen Xuyuan, a été condamné à la prison à vie pour avoir accepté des pots-de-vin d'une valeur de 11 millions de dollars, ont annoncé mardi les médias d'État, alors qu'une série de responsables sportifs ont été emprisonnés pour corruption.

Chen Xuyuan, président de la Fédération chinoise de football entre 2013 et 2019, a profité de ses fonctions au sein de la CFA et d'autres organismes pour « accepter illégalement des sommes d'argent de la part d'autres personnes pour un montant total de 81,03 millions de yuans (11 millions de dollars) », a déclaré le journal People's Daily, dirigé par le Parti communiste. Les pots-de-vin étaient "particulièrement élevés" et ses actions « ont gravement porté atteinte à la concurrence loyale et à l'ordre public », selon le rapport. D’autres dirigeants du football chinois sont aussi visés par des procédures judiciaires pour corruption.

Sous la présidence de Xi Jinping, une vaste campagne de répression des fonctionnaires corrompus a frappé de plein fouet l'industrie chinoise du sport, en particulier le football. Une dizaine de hauts dirigeants et de cadres de la CFA, dont l'ancien entraîneur de l'équipe nationale Li Tie, ont été démis de leurs fonctions ces dernières années.

Xi Jinping, un passionné de football, a avoué qu'il rêvait que son pays accueille et remporte la Coupe du monde. Cette ambition semble plus éloignée que jamais après l'enquête sur la corruption et des années de résultats décevants sur le terrain. La semaine dernière, le capitaine de la sélection nationale Zhang Linpeng a annoncé qu’il mettait fin à sa carrière en raison de la "disgrâce" d'un match nul contre Singapour dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde, avant de revenir sur sa décision.

Une autre affaire qui a secoué le football chinois et au-delà est celle du footballeur international sud-coréen Son Jun-ho, qui a été arrêté par les autorités chinoises en mai dernier. Pékin avait alors déclaré que le milieu de terrain avait été arrêté "parce qu'il était soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin de la part d'employés n'appartenant pas à l'État", sans fournir de détails.

Le ministère des Affaires étrangères de Séoul a déclaré lundi qu'il avait été libéré et qu'il était rentré chez lui. Son a joué pour Shandong Taishan dans la Super League chinoise et a également participé à trois des quatre matchs de la Corée du Sud lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

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