Les habitants de Khartoum, la capitale du Soudan, se sont réveillés ce lundi 17 avril au son de l'artillerie et des bombardements, alors que les combats intenses se poursuivaient pour la troisième journée et que le nombre de morts approche les 100, avec des centaines de blessés.
Les premiers affrontements ont éclaté samedi dernier entre l'armée soudanaise et le groupe paramilitaire Rapid Support Forces (RSF), dirigé par Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, qui a déclaré dimanche que l'armée avait rompu un cessez-le-feu humanitaire temporaire conclu sous l'égide de l'ONU.
Les combats font partie d'une lutte de pouvoir au sein de la direction militaire du pays, qui a dégénéré en violence entre factions rivales. Les deux hommes au centre de cette lutte ne sont pas d'accord sur la manière dont le pays devrait passer à un régime civil. Le Soudan est dirigé par des généraux depuis qu'un coup d'État a renversé le président autoritaire de longue date, Omar al-Bashir, en 2019
Selon un bilan établi ce lundi 17 avril au matin, au moins 97 personnes ont été tuées, selon le syndicat des médecins soudanais. Parmi les morts figurent trois membres du personnel du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, qui a suspendu ses opérations dans le pays. Dans la journée du dimanche 16 avril, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que plus de 1 126 personnes avaient été blessées. Le personnel médical doit aussi faire face à des coupures d’eau et d’électricité.
Soudan : troisième jour de combats et près de 100 morts
