Deux semaines de discussions au sein de l'agence maritime des Nations unies se sont achevées, ce vendredi 22 mars à Londres, avec une nette majorité de pays s'étant prononcée en faveur de l'introduction de la toute première taxe mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre.
L'Organisation maritime internationale (OMI) a tenu son dernier cycle de négociations pour discuter de la manière de faire avancer la réglementation climatique de l'industrie du transport maritime, qui représente environ 3 % des émissions mondiales de carbone. Trente-quatre pays, à revenu élevé ou faible, ont exprimé leur soutien à un prix universel des gaz à effet de serre, ce qui témoigne d'une augmentation significative du soutien depuis le dernier cycle de négociations en 2023. Les militants ont attribué le renforcement de la dynamique en faveur de la politique au soutien des États insulaires des Caraïbes et ont déclaré qu'il semblait désormais probable que la mesure soit adoptée par l'OMI l'année prochaine.
Le dernier cycle de négociations a marqué la première convention de l'OMI depuis que les nations maritimes se sont mises d'accord sur une nouvelle stratégie de lutte contre les gaz à effet de serre en juillet de l'année dernière. La politique révisée, soutenue par 175 pays, vise à réduire les émissions du transport maritime de 30 % d'ici à 2030, d'au moins 70 % d'ici à 2040 et de parvenir à une émission nette nulle d'ici au milieu du siècle. Dans le cadre de cet accord, l'OMI a décidé de mettre en place une forme de taxe des émissions en 2025, afin de combler l'écart de prix entre les combustibles fossiles et les énergies vertes et d'utiliser les recettes générées pour financer une transition équitable. Cependant, il existe d'autres propositions visant à intégrer une taxe potentielle dans le cadre d'autres mesures. Au moins 14 pays continuent de privilégier cette approche.
Le secteur du transport maritime, qui assure plus de 90 % du commerce mondial, est considéré comme l'une des industries les plus difficiles à décarboniser, en partie à cause des grandes quantités de combustibles fossiles polluants que les navires brûlent chaque année. Parmi les plus grands partisans d'une taxe mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre imposée au secteur du transport maritime figurent les États insulaires du Pacifique, tels que Fidji, les Îles Marshall et Vanuatu, et les États insulaires des Caraïbes, dont la Barbade, la Jamaïque et la Grenade.
