Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations dévastatrices dans la ville de Mokwa, située dans l’État du Niger, entraînant la mort d’au moins 151 personnes et le déplacement de plus de 3 000 habitants. La catastrophe a commencé jeudi matin, lorsque des précipitations intenses ont submergé cette importante plaque tournante du commerce et du transport, située à l’ouest d’Abuja.
Les eaux ont emporté des routes et des ponts, laissant plusieurs bâtiments presque entièrement sous l’eau. Le bilan humain s’est rapidement aggravé, passant de 21 morts vendredi à plus de 100, avant d’atteindre 151 victimes samedi, selon Ibrahim Audu Husseini, porte-parole des services d’urgence de l’État du Niger.
Face à cette tragédie, le président nigérian Bola Tinubu a ordonné l’activation du centre national d’intervention d’urgence pour venir en aide aux sinistrés. Il a assuré que des opérations de recherche et de secours étaient en cours et que des matériaux de secours et des abris temporaires seraient déployés sans délai. Pendant ce temps, les habitants de Mokwa tentent de retrouver leurs proches disparus et de sauver ce qui reste de leurs biens.
Mohamed Adow, directeur du think tank Power Shift Africa, a qualifié cette situation de “cruelle ironie”, soulignant que l’Afrique est en première ligne de la crise climatique, alternant entre sécheresses extrêmes et inondations destructrices.