Lutte contre la drogue : le combat de tous les Mauriciens

Lutte contre la drogue : le combat de tous les Mauriciens

Il est de la responsabilité de tout un chacun de s’assurer que nos enfants grandissent dans un environnement libre de tous dangers, où ils peuvent s’épanouir et grandir en toute sécurité.

La drogue tue. Cela, nous le savons tous. Ceux et celles qui succombent au fléau de la drogue ont toujours une histoire qui finit mal. La drogue n’est l’amie de personne même si elle profite aux trafiquants et autres dealers en tous genres. C’est pour cela qu’il nous faut dire « non » à la drogue et à ses méfaits. Lutter contre le trafic de drogue et protéger les plus vulnérables de la société est le devoir de tous les citoyens de ce pays. Cela ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des autorités concernées et du gouvernement. Il est de la responsabilité de tout un chacun de s’assurer que nos enfants grandissent dans un environnement libre de tous dangers, où ils peuvent s’épanouir et grandir en toute sécurité. C’est pour cela que nous devons tout faire pour que les marchands de la mort, les trafiquants de drogue et tous ceux à qui ce trafic profitent soient mis hors état de nuire. On doit les arrêter et les emprisonner.

Le Premier ministre Pravind Jugnauth a fait du combat contre la drogue une lutte personnelle. Il s’est engagé à débarrasser le pays des marchands de la mort. Mais il nous faut l’aider dans ce combat. La drogue affecte toutes les personnes sans distinctions de classe, de communauté, de religion, de couleur de peau, de statut social ou d’appartenance politique. Opposition comme gouvernement, ONG comme associations socioculturelles, secteur privé comme secteur public, nous sommes tous concernés par ce fléau. Nos enfants en souffrent, les parents ne savent plus quoi faire, l’économie en pâtit, et la réputation de Maurice est en jeu. D’où l’importance de tous les Mauriciens de se serrer les coudes et de dénoncer tous les cas suspects de drogue, par exemple.

La vigilance citoyenne est de mise. Il nous faut faire bon usage des outils de prévention et de lutte dont nous disposons. Par exemple, les autorités policières ont un numéro de téléphone gratuit et anonyme, le 148, qui permet aux citoyens de dénoncer tous délits dont ils sont les témoins. Y compris des délits de drogue. Le citoyen se met ainsi au centre de la lutte contre la criminalité. Il peut, par son action, aider à sauver des vies. Même chose du côté de la Mauritius Revenue Authority, avec la Hotline 8958, où on peut rapporter des cas de trafics de stupéfiants ou des actes illicites.

Beaucoup d’activités liées à l’importation de drogue semblent provenir de la mer. C’est ainsi que le public peut appeler en toute confidentialité la Hotline 177 mise en place par la National Coast Guard, pour rapporter des cas de criminalité maritime ou toute autre activité suspecte en mer. Les Mauriciens peuvent aussi se tourner vers la multitude d’ONG et d’associations qui œuvrent dans la lutte contre la drogue et ses effets. La dépendance aux stupéfiants, les conseils aux proches de drogués, le soutien psychologique à ceux qui vivent dans l’enfer de la drogue, les campagnes de prévention et de communication doivent bénéficier du soutien de tous.

PRENONS NOS RESPONSABILITÉS

Même nos écoles et collèges ne sont pas épargnés par le fléau de la drogue. Nous connaissons tous des cas d’enfants touchés par les activités liées à la toxicomanie. Il ne faut plus se voiler la face : la vie de nos enfants est en jeu. Il ne faut plus fermer les yeux sur des délits mineurs sous prétexte que ce sont des erreurs de jeunesse ou qu’il nous faut préserver la « réputation » de l’école en question. Les parents doivent avoir le courage de reconnaître la dépendance aux stupéfiants de leurs enfants et tout faire pour les sauver. Il ne faut plus avoir peur d’avoir honte. C’est pour cela que la presse a elle aussi un rôle à jouer, en donnant la parole aux personnes et associations engagées dans le combat contre la drogue. Il nous faut briser le tabou de la honte et du regard des autres.

Si on a peur des représailles si on dénonce des trafiquants ou des dealers, si on a peur du « qu’en dira-t-on », nous ne gagnerons pas le combat. Si on se dit que la drogue ne nous concerne pas, que ce n’est pas « de notre monde », que cela ne concerne que « sa bann la », nous échouerons et la drogue gagnera. Parce que ceux qui ne dénoncent pas, ceux qui ferment les yeux en toute connaissance de cause, ceux qui feignent de croire que leur monde ne sera jamais touché par la drogue sont aussi coupables, sinon plus, que les trafiquants et les marchands de la mort. Nous devons tous assumer nos responsabilités.

Nous devons tout faire pour encourager et épauler nos policiers, nos travailleurs sociaux, nos douaniers, nos gardes côtes et tous ceux impliqués dans la lutte antidrogue. Il faut que tous les Mauriciens les soutiennent. Cela dépasse les clivages politiques ou autres. On doit tout faire pour éliminer les brebis galeuses ou autres corrompus dans les rangs de ces soldats qui sont en première ligne. Les officiers qui font honnêtement leur travail doivent se sentir valorisés. Ils sont eux-aussi des pères et des mères de familles et à ce titre doublement concernés par l’élimination de la drogue dans le pays.

Il est temps pour nous, Mauriciens, d’agir au lieu de nous plaindre à tout bout de champ. Ce combat est notre combat. Menons le pour le pays, pour notre quartier, notre village, notre famille, peu importe pour qui mais menons le quand même ! L’île Maurice a été bâtie par la sueur de nos parents et grands-parents. Ne laissons pas leur héritage aller à l’eau. Sauvons nos enfants, nos amis, nos proches. Chacun d’entre nous faisons notre petit part du combat contre la drogue. Sinon, nos enfants n’auront pas d’avenir.

Sunil Gohin

CEO de Wazaa FM et d’Inside News

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