Opinion - Alcool et drogue au volant : oui, plus que jamais sans pitié !

Ces derniers temps, on a affaire à des fous du volant, d’autant plus irresponsables qui circulent sous l’influence de la drogue.
Opinion - Alcool et drogue au volant : oui, plus que jamais sans pitié !

Oui, monsieur le Premier ministre, vous dites qu’il faut être sans pitié contre les fous du volant et les conducteurs irresponsables sur nos routes. Oui, plus que jamais il faut être sans pitié à l’encontre de ceux trouvés coupables de délits et d'infractions graves sur nos routes.

130 490 contraventions ont été dressées, dont 2 091 cas portent sur la conduite sous l’influence de l’alcool, 529 cas pour consommation de drogues et 23 761 cas pour les excès de vitesse depuis le début de l’année. De fait, ces dernières statistiques révélées lors du lancement de la campagne nationale de sécurité routière sur le thème Stop aux accidents, tous concernés, mercredi 18 octobre, sont inquiétantes, voire alarmantes. Il y a de quoi s’alarmer lorsqu’on se retrouve sur les bras avec 108 accidents fatals, dont 75 % sont des jeunes de janvier à ce jour. Ces chiffres donnent des frissons dans le dos.

D’habitude, on avait des conducteurs irresponsables au volant en état d’ivresse, mais depuis ces derniers temps, on a affaire à des fous du volant, d’autant plus irresponsables qui circulent sous l’influence de la drogue. Ainsi, ils constituent un facteur déterminant qui contribue à augmenter le nombre d'accidents et à intensifier les dangers sur nos routes. Le chef du gouvernement a eu parfaitement raison de souligner, comme le commun des mortels, qu'il est un usager de la route, confronté à tous les dangers. « Nous sommes tous des usagers de la route. Or, aujourd’hui nous sommes tous à risques. En conséquence de l’irresponsabilité de certains, nous risquons tous de devenir des victimes » , a concédé le Premier ministre. “Nous avons atteint un niveau, où tous les usagers de la route sont à risques », a-t-il ajouté.

Force est de constater qu'en dépit de toutes les mesures prises, le durcissement de la Road Safety Act, les campagnes de sensibilisation au cours de ces dernières années, le comportement de bon nombre de conducteurs reste inchangé et l'hécatombe sur nos routes continue. Outre les lois en vigueur, les mesures prises pour traquer les contrevenants, les campagnes de sensibilisation…l’irresponsabilité de ces conducteurs est à son comble. L’heure est à l’action.

En marge de l’annonce faite par Alan Ganoo, ministre des Transports Terrestres et du Métro Léger, de présenter un nouveau projet de loi en 2024 par rapport à la sécurité routière, il est impérieux d’appliquer des mesures draconiennes. Dans cette perspective, il faut songer à l'interdiction du permis de conduire à vie dans les cas de conducteurs trouvés coupables sous l’influence de drogue au volant. Il faut réintroduire le permis à points, n’en déplaise à certains et aux lobbyistes.

Il est temps de réviser le moratoire donné à quelque 200 000 motocyclistes, munis de Learner’s Licence qui pendant plusieurs décennies continuent à circuler. Bon nombre d’entre eux ne font preuve d’aucun respect du code de la route et font la pluie et le beau temps. En conséquence de la situation qui se dégrade, il est établi que des milliers d’entre eux n’ont fait aucun effort pour suivre des cours pour se régulariser. L’heure a sonné pour réduire cette période de moratoire.

Si l’on veut vraiment un changement d’attitude chez les conducteurs, dont les motocyclistes à Maurice, la ligne dure doit être être appliquée. Désormais, il faut plus que jamais être sans pitié. Il n'y a plus de place pour la complaisance. La vie humaine n’a pas de prix !

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