Opinion - Crèches clandestines: enough is enough!

Nous apprenons que le nombre de crèches qui opèrent dans l’illégalité seraient environ d’une trentaine.
Opinion - Crèches clandestines: enough is enough!

La mort de Grace, un bébé de trois mois, dans des circonstances troublantes dans une crèche à Stanley, Rose-Hill et le cas d’un autre bébé de sept mois, retrouvé avec des griffures et des contusions au visage dans une autre crèche à Beau Champ, ont plongé le pays dans la consternation. Ces cas qui soulèvent bien des interrogations remettent sur le tapis l’épineuse question de sécurité dans les crèches. Plus particulièrement celles qui opèrent clandestinement et dans l'illégalité avec impunité

Cinquante-cinq crèches ont été sommées de fermer leurs portes de janvier 2022 à ce jour, révèle le ministère de l'Égalité des Genres et du développement de l'Enfant et du bien-être de la Famille. Ces crèches ont été contraintes de mettre fin à leurs activités pour non-respect des normes et des critères requis.

Si les chiffres des crèches clandestines ne sont pas disponibles, toutefois des sources officieuses, nous apprenons que le nombre de crèches qui opèrent dans l’illégalité seraient environ d’une trentaine. Scandaleux! Il est d’autant plus révoltant qu’il y a des compagnies qui gèrent des crèches illégalement. Plus que jamais, les pouvoirs publics doivent mettre en place un mécanisme pour enquêter sur les crèches illégales.

Il nous revient qu’une enquête est en cours et que des sanctions seront prises contre les irresponsables qui se mettent en marge de la société. Des sanctions sévères s’imposent plus que jamais contre les coupables. D’autant plus que la question de la petite enfance, étant cruciale, ce problème doit être traité avec dextérité.

Outre le renforcement de la Child Act en vue de rendre plus sévères les amendes à l’encontre de ceux trouvés coupables (puéricultrices, gérants, financiers et autres responsables de ces crèches), il est impérieux de redynamiser le Child Watch; sensibiliser fortement les parents et améliorer les conditions dans les crèches. L’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasawmy a eu raison d’exhorter les citoyens et des voisins de ces entreprises qui opèrent au noir de dénoncer les coupables lors de son intervention dans le cadre d’une radiophonique, jeudi 5 octobre.

De ce fait, celles qui travaillent et qui songent à travailler dans les crèches doivent être des puéricultrices dignes de ce nom et bien formées. Et non s’engager à faire “enn travay bat-bate”, comme dans les années 70’, 80’ ou encore 90’. En sus des visites régulières, des caméras de surveillance doivent être installées dans les crèches en vue d’assurer davantage de contrôle et de rigueur.

Aucune crèche n’a le droit d’opérer dans l’opacité. Les crèches, sans distinction, ont l’obligation d’afficher leur certificat et permis sur le "notice board". Tout parent a le droit d’avoir accès à une crèche. La transparence est de mise.

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