Dans le cadre des célébrations marquant son 87e anniversaire, le Parti Travailliste organise un congrès sur le thème: renouvellement, rupture et innovation, à l'auditorium Octave Wiéhé à Réduit ce dimanche 26 février. La question se pose: de quoi parle la direction du Ptr? De quel “renouvellement” et de quelles “rupture” et “innovation”, le Ptr veut-il nous faire avaler. La façon dont nous est présentée ce thème, ces notions sont dénuées de sens.
S’agissant du renouvellement, la liste du nouveau Bureau Politique, présentée officiellement le 12 septembre dernier, est un pietre exemple de “renouvellement”. Le leader des rouges, Navin Ramgoolam, l’avait lui-même affirmé que le BP est constitué de 50 % d’anciens et 50 % de jeunes membres. Pouvons-nous accepter cela comme renouvellement ? Foutaise !
Et ce dimanche, de quel renouvellement pouvons-nous nous attendre de lui?
Pour ce qui est de rupture, Navin Ramgoolam ne cesse de nous rabattre les oreilles avec ce concept depuis la débâcle aux élections générales de 2014. A maintes reprises, lors des congrès, rassemblements publics et autres conférences de presse, il réitère sa volonté de vouloir rompre avec les habitudes du passé et d’accentuer sur la rupture. Mais, dans les faits, c’est le statu quo. Il persiste à appliquer les anciennes méthodes, plus particulièrement, sur le choix de candidats aux prochaines législatives.
N’en parlons pas d’innovation. C’est un concept creux au sein du Ptr. Compte tenu du nouveau BP, en septembre 2022, plusieurs comités sur divers thèmes de société ont été institués. Au terme de 5 mois, soit à la veille d’un congrès d’anniversaire, qu’est-ce qui a été produit en terme d’innovation? On doute fort de l’élaboration de projets concrets et innovants.
A vrai dire, le Ptr et le leadership n’inspirent pas de sérieux. Un exemple vivant: le 7 février, le BP Rouge a pris une décision pour que le premier vice-président du parti, Satish Faugoo et le membre, Yatin Varma comparaissent devant un comité disciplinaire en vue de s'expliquer sur leurs déclarations de presse.
18 jours se sont écoulés depuis l’arrêt de cette décision. Cependant, on note un lourd silence sur l’échéance fixée pour convoquer les deux anciens membres du gouvernement sous l’ère de Navin Ramgoolam. A quoi peut-on attribuer cette inaction? La peur, l’angoisse… Navin Ramgoolam appréhende-t-il une nouvelle revanche de l’électorat contre lui et les candidats du Ptr lors de la prochaine joute électorale, comme c’était le cas en 2014 et 2019?
Un profond malaise s’est s’installé au sein du Ptr. Alors que deux anciens ministres, en l’occurrence, Devanand Ritoo et Cader Sayed-Hossen sont en froid déjà avec le Ptr, des démissions en cascade y sont notées. Outre un groupe de 20 personnes du Constituency Labour Party (CLP) du no 19 (Stanley/Rose-Hill) a démissionné, jeudi 23 février, en raison d’un “manque de reconnaissance”, Jocelyne Arianne Delphine du no 18 (Belle Rose/Quatre-Bornes) vient de démissioner. Il se chuchote que d’autres démissions s’ensuivront.
Force est de constater que le Ptr est caractérisé par l’amateurisme. Au point où vont les choses, le parti s’ombre dans l'abîme…
Opinion - Ptr : congrès renouvellement, rupture et innovation, un véritable leurre !
