Sécurité routière : l’affaire de tout le monde

Un simple moment d’inattention au volant ou en marchant peut se révéler très cher à payer. Un accident est vite arrivé.
Sécurité routière : l’affaire de tout le monde

En moyenne, il y a une petite dizaine de tués sur nos routes tous les mois, ce depuis le début de l’année. Selon Statistics Mauritius, l’an dernier nous avions eu 108 morts dans des accidents de la route. Le même chiffre qu’en 2021. À ce rythme, le triste « record » de 2022 va être battu. Maurice compte un parc automobile qui ne cesse de croître, avec 648 176 véhicules enregistrés à la NLTA à fin 2022. Comparé à 2021, nous avons eu plus de 31 000 véhicules additionnels en 2022. Les accidents de la route sont en net augmentation, avec 35 513 cas enregistrés l’an dernier, comparés aux 28 660 incidents routiers de 2021. Cette année ne sera guère différente des années précédentes, hélas. La sécurité routière est plus que jamais l’affaire de tout le monde.

Pourquoi vous ai-je assommé avec ces chiffres ? Tout simplement parce que la plupart des Mauriciens qui utilisent notre réseau routier ne se rendent pas compte de la dangerosité qu’il y a à circuler sur nos routes. Que vous soyez automobilistes, motocyclistes, cyclistes, piétons ou simples passagers, du moment que vous empruntez le réseau routier, vous devez vous montrer prudent. Cela ne se discute pas. Car un simple moment d’inattention au volant ou en marchant peut se révéler très cher à payer. Un accident est vite arrivé.

Tous les jours les journaux et autres médias nous rapportent des cas d’incidents routiers. Personne ne veut être impliqué dans de tels accidents. Même le plus banal des accidents apporte son lot de stress, d’animosité, de colère, ou de peur. Alors imaginez par quoi passent ceux qui sont pris dans des accidents plus graves, ceux qui entraînent des séquelles physiques et psychologiques. Imaginez le choc ressenti par la famille de ceux qui ont été blessés et mutilés dans un drame routier. Imaginez le traumatisme des proches qui doivent aller identifier un corps suite à un crash et qui doivent faire le deuil des disparus. Imaginez tous les drames qu’un accident peut entraîner dans son sillage.

C’est pourquoi les Mauriciens doivent se ressaisir. Au fil des années, chaque famille mauricienne a dû avoir un mort ou un blessé grave, victime d’un accident de la route, en son sein. La sécurité routière est donc une affaire nationale. Commençons par éduquer nos enfants au code de la route. Les parents ont un grand rôle à jouer en ce sens. Que nous soyons avec nos enfants en voiture, en autobus, dans le métro, à moto ou que nous effectuons une ballade à pied avec eux, éduquons-les au bon comportement routier. Montrons-nous courtois et polis, que ce soit en tant qu’automobilistes ou en tant que piétons. Les enfants suivent notre exemple. Offrons-leur le bon.

Alors la prochaine fois que nous utiliserons le réseau routier, prenons le temps de réfléchir aux actions que nous serons amenés à y prendre. Les fous du volant, les indisciplinés chroniques, les « traceurs » qui coupent les files à droite ou à gauche, ceux qui viennent d’avoir le permis et qui se prennent déjà pour des pilotes de rallye, les motocyclistes et leurs passagers qui circulent sans casques ou qui roulent n’importe comment entre les files de voitures, ceux qui abusent de l’alcool et mettent la vie des autres en danger de par leur inconscience, ceux qui roulent sous influence de drogues, ceux qui sont en détresse physique ou émotionnelle, ou qui tombent littéralement de sommeil, de grâce, ne prenez pas la route dans ces états ! Un véhicule n’est pas une machine à tuer ou à se faire tuer.

Sunil Gohin                                   

CEO de Wazaa FM et d’Inside News

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